--> Et si, après plus de 60 ans de « fiançailles », le couple franco-allemand décidait ENFIN de se marier…!
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Merkel et Hollande 2013 |
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Mitterrand et Kohl 1984 |
Cette année 2015 aura marqué l’échec patent de l’Union Européenne dans tant de domaines (absence de cohérence réactive face aux crises terroriste, migratoire, économique, écologique, et même sociale), et la montée parallèle des partis nationalistes, étriqués et xénophobes partout en Europe.
Le temps est venu de créer
l’électrochoc salutaire et véritablement fondateur d’une Europe politique.
L’Europe, dans ses institutions actuelles, ne fonctionne pas. Et il sera trop
difficile de la réformer à 28 ! C'est aujourd'hui une évidence. La Grande
Bretagne, la Hongrie, la Pologne, et trop d’autres pays de l’Union, ne sont pas
prêts pour se fondre politiquement dans une cause commune européenne.
Imaginons donc la fusion de
nos deux pays, l’Allemagne et la France, et son impact sur le reste de l’Union.
- Un même pays, fédéral (13 régions, 16 länders),
- une même nationalité, (147 millions d’habitants),
- une même entité géographique interconnectée depuis longtemps,
- une capitale fédérale qui pourrait être Bonn à égale distance de Paris et Berlin (où toutes les infrastructures de capitale, du temps de la RFA, existent encore),
Cette entité dispose déjà :
- d’une même monnaie, l’Euro,
- d’intérêts économiques déjà largement convergents (4ième et 6ième économies mondiales),
- d’une politique extérieure aux buts communs,
- d’une préoccupation écologique intimement liée,
- d’un même niveau de vie,
- de conditions sanitaires et sociales équivalentes,
- des siècles de guerres et des conflits fratricides ayant construit une histoire aujourd’hui devenue commune,
- d’une identité culturelle, artistique, universitaire, scientifique cohérente et complémentaire depuis des siècles…
Leader économique incontesté
de l’Union Européenne et de la zone Euro, forte de la première économie européenne
et de la troisième mondiale, la fusion fédérale de nos deux pays apparaitra inévitablement
comme un catalyseur que les autres pays véritablement partisans de la cause
commune européenne voudront, à leur tour, et à leur rythme, rejoindre, tôt ou
tard.
Dès mars 1950, Konrad
Adenauer, chancelier de RFA, évoque, dans une interview au journaliste américain
Kingsbury-Smith, le projet d'une fusion politique et économique des deux pays,
la mise en place d’un Parlement unique et d’une nationalité commune et la
possibilité pour d’autres pays européens de rejoindre ce noyau franco-allemand
pour former ainsi la pierre angulaire des États-Unis d’Europe.
Le général de Gaulle est,
alors, parmi les hommes politiques français, le seul qui ne dénigre pas le
projet d’Adenauer. Il salue, à l'occasion d'une conférence de presse tenue au
Quai d'Orsay, l'idée du chancelier, d'une union entre la France et la République
fédérale d'Allemagne.
65 ans ont passé.
L’Union Européenne s’est créée
et agrandie mais le sacro-saint principe des états-nations souverains l’a laissée
sans colonne vertébrale politique, sans autre idéologie que la libre économie
de marché et son corollaire consumériste. Devant cette faiblesse politique, les
nationalismes, dopés au populisme et à la xénophobie, s’exacerbent.
L’égoïsme des états-nations
n'offre aucune réponse à la soif de notre jeunesse pour la justice sociale, la
lutte contre les inégalités et discriminations géopolitiques, la protection
tant sécuritaire qu’écologique des populations. On le voit bien face aux
groupes terroristes trans-nationaux, aux idéologies fascistes et violentes des
religieux prosélytes et aux problèmes environnementaux.
Notre génération ne peut
rester sans espoir à offrir à ses enfants.
Quel terrible échec citoyen
serait de n’avoir à leur proposer que l’individualisme consumériste forcené,
comme seule consolation à notre faillite politique.
La fusion de la France et
de l’Allemagne, sera ce nouveau rebond à la création d’une identité politique
et humaine de l’Europe. L’agrégation petit à petit des autres pays «
compatibles » sera le chantier de ce 21ième siècle pour nos jeunes européens.
Ils auront, certes,
toujours à réfléchir aux solutions à trouver pour l’avenir de leur
sous-continent, aux actions à prendre pour s’adapter aux changements, aux
crises, aux dangers et aux bienfaits que le progrès et la nature impliquent,
mais ils auront alors un poids légitime pour le faire ensemble et dans le cadre
de la démocratie représentative directe, ou chaque européen a une voix pour en
décider.
Cet article a été publié dans l'édition papier du magazine L'Obs de fin décembre 2015 (en extrait) et intégralement sur le site du magazine le 2 Janvier 2016 (54.000 lectures) donnant lieu à des dizaines de commentaires. Il a été repris dans d'autres sites moins sérieux dont celui-ci.
Ce serait là une action très positive sur le chemin de la fédération des états européens (sans la brebis galeuse d'outre manche, bien entendu)
RépondreSupprimerDepuis, il y a eu le Brexit...!
Supprimeroui tout a fait d'accord
RépondreSupprimerca sera pour demain ou après demain
mais quel nom ? Francedeushland ?
Et l'Italie de Salvini, et la Hongrie de Orban, et la Turquie de Erdogan, et les USA de Trump, la Chine, l'Inde... Que des replis nationalistes...
SupprimerOui demain, sinon après-demain ce sera trop tard...
Le nom: Les Etats-Unis-d'Europe (cf Victor Hugo)! Ou un autre...!